Question à Manuel Valls sur le suivi et la surveillance des mouvements radicaux armés
Jeudi 30 janvier, Christophe Cavard posait une question à Manuel Valls, ministre de l’intérieur, dans le cadre de la semaine mensuelle dédiée aux travaux de contrôle et d’évaluation des politiques publiques. L’occasion d’interpeler le ministre sur les suites données à la commission d’enquête parlementaire sur le suivi et la surveillance des mouvements radicaux armés.
Retrouvez son intervention ci-dessous.
Monsieur le Ministre,
Comme vous le savez j’ai présidé la commission d’enquête parlementaire sur le suivi et la surveillance des mouvements radicaux armés l’année dernière.
Faisant suite entre autres à la demande des familles de victimes de Mohamed Merah, nous voulions faire la lumière sur les possibles dysfonctionnements des services de renseignements et mieux connaitre les réseaux concernés.
La commission d’enquête avait conclu, après de très nombreuses auditions que les services ne disposent pas des moyens suffisants pour pallier au mieux au risque terroriste et protéger les jeunes de l’embrigadement et de l’auto-radicalisation.
Le président François Hollande affirme quant à lui la nécessité de «protéger nos jeunes » pour qu’aucun d’entre eux «ne se laisse entraîner» dans un tel combat.
Alors que les médias s’émeuvent du départ de deux adolescents toulousains de 15 ans partis à l’insu de leur famille faire la guerre en Syrie, vous avez-vous-même déclaré, je cite « c’est le plus grand danger auquel nous devons faire face dans les prochaines années ».
Je salue les propos du proviseur de l’établissement scolaire des adolescents toulousains qui prépare leur retour et qui a déclaré «ce sont des victimes plus que des coupables». C’est en effet l’ensemble de la communauté éducative, avec les services sociaux qui doivent être également sollicités, notamment sur la connaissance des usages et des risques de l’Internet. Nous devons élever le niveau de conscience des policiers, des professionnels présents dans les écoles, afin qu’ils puissent détecter le plus tôt possible les signes de radicalisation. Toutes les régions sont concernées, le Gard, notamment, a connu les mois derniers des arrestations de membres de réseaux.
Je sais que vous attendez les conclusions des travaux du groupe de travail mené par le procureur général Marc Robert sur les techniques d’enquêtes et le traitement des plaintes.
C’est pourquoi Monsieur le ministre, je souhaiterais savoir où en est la prise en compte des différentes préconisations pour que nous puissions agir et protéger nos jeunes.
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