Réunion publique à Uzès: La transition écologique et solidaire

Mercredi 7 juin en réunion publique à Uzès devant un public nombreux et attentif, Christophe Cavard et Fatima El Hadi ont partagé leurs convictions, leur vision politique, pour l’indispensable transition écologique et solidaire, pour aujourd’hui et pour notre avenir ensemble. Avec Denis Bouad, Président du Conseil départemental et Bérengère Noguier, Conseillère départementale, ils ont expliqué à quel point l’humanisme, la coopération et la solidarité étaient plus que jamais leur boussole, loin des dogmes stériles et des tentations sectaires.

Christophe Cavard a rappelé l’urgence de l’enjeu : depuis un siècle, l’humanité épuise toujours plus les ressources de la planète. Face à ce constat, l’accord de Paris, la COP 21, a été le premier acte mondial d’une prise de conscience, par les 196 états qui l’ont ratifié, de la nécessité de prendre un autre chemin. C’est la naissance d’une nouvelle solidarité mondiale, pour attaquer un système qui s’est emballé. Ce qui se joue autour des questions écologiques est un nouveau socialisme, un nouvel internationalisme. Car les questions écologiques sont d’abord des questions sociales : l’humain ne peut vivre sans eau, sans énergie, sans se nourrir, sans respirer… C’est la question de nos biens communs.

Protéger et partager équitablement ces biens communs, c’est ça l’écologie politique.

Autre bataille internationale : les traités comme le CETA. Christophe Cavard a déposé, avec 107 autres députés écologistes et de gauche, un recours au Conseil Constitutionnel contre la ratification du CETA. Le CETA va à l’encontre d’une transition écologique juste et créatrice d’emplois. Pour reprendre les mots de Nicolas Hulot : « Au libre échange, préférons définitivement le juste échange ».

Au plan national, il y a eu, dans ce mandat, des avancées.

La loi NoTre a inscrit l’obligation d’un schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires pour mettre en cohérence l’ensemble des politiques territoriales pour les énergies renouvelables, la gestion des déchets, la qualité de l’air, l’intermodalité des transports, l’habitat, la consommation du foncier…

La loi de transition énergétique a fixé des objectifs forts : augmenter les énergies renouvelables de 50% d’ici à 2023, baisser la part du nucléaire de 50% d’ici 2025. Les « territoires à énergie positive« , qui produisent plus d’énergie qu’ils en consomment, sont aujourd’hui aidés dans leurs investissements. Mais encore faut-il avoir, sur le territoire, une volonté politique ! L’Uzège est en retard, il faut accélérer le mouvement.

L’agriculture et l’alimentation ont aussi fait l’objet de grandes lois :  la Loi d’avenir pour l’agriculture de 2014 encourage les projets alimentaires territoriaux. Le but : relocaliser l’agriculture et l’alimentation dans les territoires en soutenant l’installation d’agriculteurs, les circuits courts, les produits locaux dans les cantines… Les écologistes ont également proposé une loi sur l’ancrage territorial de l’alimentation pour prévoir que d’ici 2020, tous les restaurants collectifs (scolaire, hospitalier, maison de retraite, …) proposent dans leurs repas 40% de produits locaux, de saison, et de qualité, dont 20% de produits bio.

La loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages. à aussi permis d’immenses progrès sur ces objectifs.

La transition avance à toutes les échelles : nationales, locales. Ici, dans l’Uzège, le projet de Parc Naturel Régional est un formidable outil de mobilisation des énergies citoyennes et des institutions, que nous devons faire avancer ensemble, pour préserver notre qualité de vie, et accélerer la transition écologique de notre territoire.

Dans le mandat suivant il faudra avancer plus vite.

Avec les Etats généraux de l’alimentation dès septembre 2017: sur la proposition de Nicolas HULOT, ces états généraux de l’alimentation rassembleront agriculteurs, consommateurs, citoyens, élus, distributeurs… pour partager le constat, débattre des enjeux et de construire une vision. Plus qu’une somme de mesures, il s’agira d’établir un nouveau contrat social d’avenir.

Pour poursuivre la Transition énergétique, pour un plan de santé environnementale, pour développer l’économie circulaire, instaurer une fiscalité écologique et engager une grande réforme fiscale pour la République des territoires qui a les moyens de ses politiques publiques.

Lors de cette réunion, une belle mobilisation, de l’engagement, des questions sincères, et un grand intérêt porté à ce moment politique atypique, ont montré que l’élan collectif existe. Il faut l’amplifier!

 

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