Caissargues : la fin du camp de la honte ?

Voilà un drame humain qui dure depuis près de 20 mois sur l’agglo de Nîmes et qui devrait enfin trouver une issue favorable : un camp de Roms installé dans des conditions inhumaines, route de Saint-Gilles, à Caissargues. Christophe Cavard s’est rendu sur place ce jeudi 15 janvier alors qu’une procédure d’expulsion guette les familles.

Camp Roms Caissargues 2

C’est à la suite d’une apparente « mauvaise nouvelle » que la solution naîtra sans doute. En effet, l’ordonnance prononcée par le tribunal administratif de Nîmes le 7 janvier 2015 a pour conséquence directe l’expulsion des familles du terrain appartenant à l’entreprise Oc’via. Mais comme l’impose une circulaire interministérielle du 26 août 2012, « relative à l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites », cette expulsion ne peut se faire sans « la recherche de solutions d’accompagnement, dans les différents domaines concourant à l’insertion des personnes (scolarisation, santé, emploi, logement/mise à l’abri…) ».

Les actions conjuguées du Collectif Solidarité Roms (incluant diverses associations, telles que Amnesty International, la Ligue des Droits de l’Homme, RESF…), mais aussi du Secours Catholique, du Samu Social, comme de la Croix Rouge vont peut-être permettre d’aboutir.

« On a tout de même la capacité dans ce pays d’accueillir décemment ces personnes et qu’elles puissent trouver du travail et s’insérer ! D’autant que je souligne que depuis le 1er janvier 2014, et la traduction en droit français d’une directive européenne, les ressortissants roumains et bulgares peuvent travailler dans les états de l’UE comme n’importe qui d’autre (libre circulation intégrale) ».

Roger Mathieu et Christophe CavardCes familles étaient déjà dans l’attente de solutions sur un premier camp en mai 2013 (Christophe Cavard s’y était  rendu pour constater les conditions de vie difficiles et avait demandé la mise en place d’un comité de suivi  le 15 novembre 2013, sous la houlette de l’ex-préfet Hugues Bousiges). Ces mêmes personnes s’étaient vues déplacées, le 6 février 2014 dans ce que l’on appelle aujourd’hui « camp de la honte ».

La dizaine d’enfants des sept familles restantes sur place est scolarisée dans des écoles nîmoises, mais ne peut plus se rendre en classe du fait de l’isolement et des conditions de vie n’offrant même pas la possibilité de se laver.

Roger Mathieu (du collectif Solidarité Roms) confirmait ce jour là encore que la plupart de ces familles sont en France depuis une dizaine d’années et qu’elle ne souhaitent qu’une chose : s’insérer.

A voir aussi sur la chaîne LCP, prochainement dans l’émission les Cahiers de doléances

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