Conférence ADMD avec Véronique Massonneau, députée – assurer aux patients le choix de leur fin de vie

L’association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) du Gard organisait une rencontre publique jeudi 24 novembre à Nîmes en présence de Christophe Cavard, député, et de sa collègue Véronique Massonneau, députée écologiste de la Vienne, rédactrice de la proposition de loi « visant à assurer aux patients le choix de leur fin de vie ».

Une centaine de personnes s’étaient pressées dans la salle des Costières pour cette conférence sur la « fin de vie ».
Depuis trente-six ans, l’ADMD milite pour que chaque personne puisse choisir les conditions de sa propre fin de vie, conformément à ses conceptions personnelles de dignité et de liberté.

Véronique Massonneau échange avec cette association au niveau national depuis plusieurs années pour que la loi française progresse sur ce sujet qui lui tient particulièrement à cœur au vu de son histoire personnelle (d’origine Belge, elle a accompagné ses parents dans leur fin de vie comme la réglementation de ce pays le permet).

En 2013, après avoir entendu de nombreuses personnes et associations qualifiées (médecins, personnels soignants, psychologues, patients, familles…), elle a déposée une proposition de loi « visant à assurer aux patients le respect de leur choix de fin de vie », dont Christophe Cavard est co-signataire..

La proposition de loi a été enregistrée et débattue à l’Assemblée nationale en janvier 2015 puis renvoyée en commission, sans suite encore à ce jour.

C’est la loi Léonetti-Claeys qui a été adoptée le 2 février 2016 dans l’objectif de créer de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie. Cette loi apparaît comme un complément de la Loi Léonetti de 2005, qui avait été jugée insuffisante après le décès de Chantale Sebire. Cette femme de 52 ans, qui souffrait d’une tumeur incurable avait sollicité en vain auprès de la justice française le droit de recourir à l’euthanasie, et avait été retrouvée morte à son domicile.

Mais, la loi Leonetti-Claeys de 2016 ne se positionne toujours pas sur le terrain délicat de l’aide active à mourir, comme chez certains de nos voisins européens. Pour Véronique Massonneau et Christophe Cavard il faut encore que:

  • – les directives anticipées soient opposables
  • – le patient soit seul a décider
  • – la possibilité d’une aide active à mourir soit effective

La proposition de loi de Véronique Massonneau est le résultat d’un travail de deux ans, élaboré au sein du cercle parlementaire pour la responsabilité sociétale, affiné par de très nombreuses auditions et soutenu par 250 ONG et 130 000 pétitionnaires.

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