A Astrid, les écolos préfèrent Hélios ou Eole

Le Groupe des Ecologistes du Conseil général du Gard à réaffirmé son opposition à la construction du réacteur nucléaire Astrid à Marcoule lors de la séance consacrée au débat d’orientations budgétaires le 15 février dernier, envahie par des manifestants anti-nucléaire (http://www.coordination-antinucleaire-sudest.org/).

« Il ne vous surprendra pas que le Groupe des écologistes et républicains est depuis toujours opposé au développement du nucléaire qui est pour nous l’énergie la plus menaçante pour la sécurité et l’avenir de notre planète. Il ne s’agit pas d’une position idéologique mais bien d’une réalité vécue par des pays, des territoires, des populations.
Après Fukushima – ce nom nous parle à tous, après cet événement, nous avons pu échanger avec le Consul du Japon sur l’état de détresse du peuple japonais. Sur la nécessité pour ce pays de se tourner vers d’autres sources d’énergie et vers une plus grande sobriété énergétique.
Nous savons maintenant qu’une catastrophe nucléaire est toujours possible.
Chez nous, nous avons Marcoule et ce nouveau projet de construction de réacteur Astrid. En cas d’accident cela toucherait gravement les territoires urbains (Uzès, Alès, Nîmes) et les territoires ruraux entraînant la destruction des productions agricoles et l’abandon des activités touristiques.
La construction d’un tel réacteur sur le site de Marcoule augmenterait sensiblement les risques d’accident – nous ne sommes jamais à l’abri d’une défaillance technologique ou humaine. Cette dangerosité est considérablement aggravée par le fait que le centre de Marcoule est bâti sur une zone sismique active. Le tremblement de terre de Lambesc (1909) et les secousses qui ont fait trembler divers points de la région depuis un an nous le rappellent. Par ailleurs, un acte terroriste n’est jamais à exclure.
De plus, l’uranium provient de zones du globe où les situations politiques sont critiques quand il n’y a pas de guerres, ce qui compromet notre « indépendance énergétique » fortement recherchée.
S’agissant de l’emploi, le développement des économies d’énergie et des énergies renouvelables, serait créateur d’emplois – non délocalisables – et nous en avons souvent débattus ici notamment lors de l’élaboration du Plan Climat.
Notre Groupe est favorable à la proposition qui avait été faite par le collectif « Halte au nucléaire – Nimes » sur la nécessité d’établir un état des lieux de la radioactivité dans le département du Gard. Nous soutiendrons pleinement le Conseil Général si ce dernier envisageait d’impliquer la CRIIRAD dans la réalisation de ce travail. En se dotant de balises CRIIRAD, le Conseil général réaffirmerait ainsi son attachement à la protection de sa population et s’associerait aux départements de la Drôme et de l’Isère, à la Région Rhônes Alpes ainsi qu’à la ville d’Avignon qui financent déjà ces outils d’alerte ».

Christophe CAVARD
Geneviève BLANC
Eric DOULCIER

manif astrid

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