Bové et Cohn Bendit à Nîmes

Dans le cadre de la campagne pour les élections européennes qui auront lieu dimanche 25 mai prochain, José Bové et Dany Cohn-Bendit étaient lundi 5 mai dans le Gard et à Nîmes.

 José Bové s’est d’abord rendu au centre équestre Kalinka de Nages et Solorgues, pour une rencontre avec des responsables hippiques du Sud-Ouest pour un échange sur « l’équitaxe »: le taux réduit de TVA dans les centres équestres maintenu en 2014 est un progrès temporaire certes, mais qu’il faut encore solidifier par la poursuite de la négociation avec la Commission européenne.Christophe Cavard avait précédemment interrogé  M. le ministre de l’économie et des finances sur le taux de TVA dans la filière équine en réponse aux inquiétudes des acteurs de la filière.puis une rencontre à la maison des vignerons avec les professionnels de la viticulture, ils participaient à une réunion publique organisée par la Maison de l’Europe du Gard.

Ils y ont rappelé l’importance du parlement européen, et l’opportunité qu’offre l’Union Européenne pour « construire un lieu de confrontation et de débat commun« .

Daniel Cohn Bendit a soulevé le problème en France « du déficit d’innovation industrielle » et a proposé « la création d’un Airbus de l’énergie et des transports ». « On ne peut sortir des crises par des solutions nationales« , et il a insisté sur « la capacité de relancer l’économie, la capacité de réguler la finance, la capacité de protéger les citoyens face aux dérèglements climatiques sont démultipliées si elle sont réalisées en commun au niveau européen« . 

José Bové a souligné le fait que « l’Europe est l’institution la plus redistributive« . En outre, aujourd’hui « le débat n’est pas de savoir si on est pour ou contre la Politique Agricole Commune (P.A.C.), mais de définir une P.A.C.« . C’est dans ce cadre qu’il a proposé au parlement « un plafonnement des attributions des aides pour qu’un plus grand nombre puisse en bénéficier« . Il a également rappelé la dangerosité du traité de libre échange trans-atlantique TAFTA, qui signerait la fin du droit communautaire.

 

Dany à Nîmes

 

6 mai

EUROPENNES Daniel Cohn-Bendit à Nîmes pour défendre José Bové et sa liste

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6 mai 2014  |   Classé dans: A la une,Actualité générale  |   Publié par:

(Photos J.-M.C.)

Ce lundi soir, la Maison de l’Europe de Nîmes, en partenariat avec le conseil général, organisait une rencontre avec Daniel Cohn-Bendit, député européen sortant pour un débat à la maison du département. Le franco-allemand, qui ne se représente pas après 20 ans de mandat européen, était invité pour s’exprimer sur le Parlement Européen en présence ” de candidats aux élections européennes “, indiquait le prospectus distribué. C’est pourtant en soutien affiché de José Bové, qui brigue un siège au Parlement européen, qu’il a reçu la presse. Et quand Dany le Rouge s’exprime, il ne mâche généralement pas ses mots et défend coûte que coûte ses idées. À commencer par son ras-le-bol du Front National ” qui fera certes 22 ou 23% mais qui restera minoritaire par rapport aux 77% de Français qui voteront en faveur de l’Europe. “

” Nous sommes les seuls à avoir un projet d’avenir “

L’Europe, le fond de commerce de Dany le Rouge.

Lui se veut le soutien de la politique des Verts, qu’il a pourtant quitté. ” Nous sommes les seuls à avoir un projet d’avenir pour l’Europe “, assure-t-il, avec sa gouaille habituelle. Et ce même si son ancien parti n’est pas au mieux. ” Quand on a récupéré le parti, Dominique Voynet faisait 1,5%. La vérité, c’est que cela dépend du projet. ” Quand il s’agit de répondre aux critiques de l’Europe, il n’hésite pas à sortir les crocs, notamment quand le manque de démocratie est pointé du doigt. ” En un sens cette critique est vraie. Mais regardez, on a connu trois guerre civiles, des dictatures, le stalinisme et le fascisme. En 50 ans, on a quand même réussi un miracle “, s’emporte-t-il, lors d’une envolée lyrique dont il a le secret.

Un scrutin ” transnational “

Évidemment, pour défendre son modèle, rien de mieux que de voter José Bové, ” un très bon candidat “, pour une Europe qu’il espère ” fédérale “, d’ici 30 ans. Cette Europe, il ne la voit pas sans EE-LV qui ” a contribué à refaire la Pac, à voter des directives sur les énergies renouvelables, sur la pêche ou sur les OGM. ” Au sein de l’hémicycle, les écologistes européens représentent 5,7% du Parlement. Au-delà des chiffres, DCB souhaite avant tout faire de ce scrutin un enjeu européen et pas national. “ L’Europe ne doit plus être un lot de consolation comme pour Michèle Alliot-Marie, Rachida Dati, Nadine Morano ou Harlem Désir “. Lui veut faire de l’Europe une question ” transnationale “, et non le reflet d’une tendance politique ” nationale “. Et c’est avec EE-LV qu’il entend mener campagne. Les sympathisants ne s”y sont d’ailleurs pas trompés. Plusieurs d’entre eux étant présent devant la maison du département pour une petite photo souvenir avec José Bové. Demain, ils seront à Montpellier pour marteler le même discours. ” Il ne reste que trois semaines. C’est court “, lance José Bové, avant de rejoindre l’auditorium.

Jean-Marie Cornuaille

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