EELV et le PS affichent leur union autour de Christophe Cavard
Alors que « l’Union sacrée » n’est pas flagrante sur le territoire Français entre les écologistes d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Parti socialiste, à l’aune d’un scrutin annoncé comme déterminant par le nouvel exécutif incarné par François Hollande, et qui voit, notamment à Lyon, quelques difficultés à respecter une entente cordiale entre les deux alliés électoraux, à Nîmes, autour de la candidature de Christophe Cavard (dans la 6e circonscription du Gard), la brasserie de la Grande Bourse, a vu, quant à elle, une belle brochette d’élus et décideurs socialistes et écologistes qui s’exprimaient d’une même voix pour « donner une majorité à François Hollande », pour « la mise en œuvre de ses 60 propositions ». Plutôt que des dissensions, il faudrait « laisser la place à l’action », indique Christophe Cavard, qui prétend « respecter son adversaire Franck Proust [NDLR : candidat UMP, député européen]», qu’il dit « bien connaître ». Il était entouré d’Alain Taissère (Premier secrétaire du PS du Gard et conseiller municipal d’Uzès), de sa suppléante, Sandra Solinski, d’Alain Fabre-Pujol, conseiller municipal de Nîmes, ancien Député du Gard, de Denis Bouad, Président de son comité de soutien et conseiller général du canton d’Uzès et de Nicolas Dubourg, membre du bureau national d’Europe Ecologie Les Verts. Etaient aussi présents : Gilles Blanc et Bernard Finiel (secrétaires de section PS à Nîmes), comme Philippe Marrot, ancien président de Génération écologie dans le Gard, qui a préféré soutenir Ch. Cavard plutôt que Mme Pézet Romieux (élue municipale à Nîmes et conseillère régionale PRG).
Que cette entente ne soit que de façade ou non… Il n’était pas question de laisser place aux divergences et tensions, palpables au niveau national. Le « risque » incarné par le Front National, d’après le candidat d’union PS-EELV, est tel que l’opération de communication organisée ce jour à Nîmes et intitulé « J-12 avant le premier tour » a plutôt consisté à souligner les points communs entre le programme de François Hollande et les priorités du parti écologiste de Cécile Duflot. Nicolas Dubourg, n’a pu camoufler les éléments de discordances : « il y a des différences au sujet du débat sur le nucléaire. On y viendra quoi qu’il arrive. Mais comment oublier les autres sujets ? », s’interroge-t-il. « Là où on rejoint les socialistes, c’est sur les questions du logement, de l’emploi, de l’Education nationale, de la justice… Des points sur lesquels nous sommes largement capables de travailler. Ce n’est pas une question de vassalité », insiste-t-il.
Christophe Cavard ajoute à l’optimisme ambiant : « on a quasiment la couverture de tout le territoire, malgré les dissensions qu’il y a eu [NDLR : un accord PS-EELV existe dans cinq des six circonscriptions] », souhaitant marqué ici le contraste apparent quant aux difficultés à mettre en place des accords concrets entre socialistes et représentants d’EELV au niveau national, notamment lorsqu’il s’agit de candidats sortants.
Alain Fabre-Pujol a voulu pointer du doigt des contradictions d’ordre plus locales. En tant que conseiller municipal de Nîmes, il a tenté un parallèle entre « la règle d’Or » soutenu par les candidats Yvan Lachaud et Franck Proust au niveau national et européen dans le cadre de leurs mandats nationaux et supra-nationaux, et le taux d’endettement de la ville de Nîmes, qui reposerait en partie, selon lui, « sur des placements toxiques ».
Concernant les bisbilles entre Sylvain Partor et lui, à propos des investitures, dont un nouvel épilogue judiciaire pourrait tomber le 1er juin prochain, Christophe Cavard a souligné : « je ne conçois pas la politique dans les prétoires des tribunaux ».
LA MARSEILLAISE DU GARD | 29/05/12