La maison d’arrêt de Nîmes doit être une priorité du Ministère

La maison d’arrêt de Nîmes est l’une des plus surpeuplées de métropole, et elle fait à ce titre l’objet d’une surveillance particulière des associations comme l’Observatoire International des Prisons, et, bien sûr, des parlementaires.
Ces derniers ont le droit de visiter les prisons et les établissements pénitentiaires quand bon leur semble.
Christophe Cavard a visité au moins une fois par an depuis le début de son mandat de député la maison d’arrêt de Nîmes. Ses visites s’intensifient désormais pour faire bouger le dossier. Il s’est récemment rendu deux fois en un mois dans l’établissement pénitentiaire : le 27 mai dernier, accompagné d’une délégation du syndicat mixte des gorges du Gardon, pour accélérer la mise en place des chantiers de détenus au profit des missions d’entretien du Grand Site des Gorges du Gardon, et le 23 juin, accompagné cette fois d’une équipe de journalistes télé, pour filmer la surpopulation carcérale dans l’établissement.

Ces deux visites représentent deux facettes de l’action menée pour améliorer les conditions de détention à Nîmes, et sensibiliser populations et élus à ce dossier urgent.

Les chantiers de détenus font l’objet d’une convention entre la Maison d’arrêt et le syndicat mixte signée en novembre 2015. L’organisation de chantiers de détenus répond à une double demande. Pour le syndicat mixte, c’est une possibilité d’intensifier les travaux de débroussaillages et de nettoyage des sites protégés dont il a la charge. Pour la maison d’arrêt, c’est une diversification et une opportunité supplémentaire d’organiser des journées d’activités à forte utilité sociale avec les détenus.
Ces sorties sont importantes à plusieurs points de vue. Pour l’établissement surpeuplé, ce sont des bouffées d’air dans la journée, mais aussi une possibilité d’offrir à des détenus des perspectives de réinsertion. Et toute perspective de réinsertion est un élément de plus dans les missions des établissements pénitentiaires.
Chaque sortie s’organise avec 6 détenus, encadrés par deux surveillants, sous le pilotage d’un technicien du Grand Site des Gorges du Gardon.
La visite de la maison d’arrêt et la rencontre des élu-es avec le personnel et le directeur de l’établissement, devrait permettre d’intensifier ces « sorties ».

La possibilité pour les parlementaires de visiter les prisons en étant accompagnés de la presse, sans avoir à demander l’autorisation de l’administration pénitentiaire, est possible depuis avril 2016, date de publication d’un décret d’application d’un article de loi voté en décembre 2015, suite à un amendement de Jean-Jacques Urvoas, alors président de la commission des lois à l’Assemblée Nationale.

Sollicité par la rédaction du 20h de TF1, Christophe Cavard est retourné à la maison d’arrêt de Nîmes pour constater avec une équipe télévisée les conditions d’incarcération dans cet établissement qui est, depuis plusieurs mois, au premier rang des surpopulations carcérales. Plus de cinquante détenus dorment à même le sol dans des cellules de 9m2 prévues pour deux personnes, et qui, par conséquent, en accueillent trois.
Cette situation de surpopulation complique tout : la vie des détenus, leurs relations, mais aussi le travail de l’administration pénitentiaire. Outre la gestion des tensions nées de cette surpopulation, il faut compter avec le sous-dimensionnement de tous les équipements collectifs : parloir, douches, etc. La surpopulation carcérale allonge les temps de travail, produit des situations de sous-dotations en matériel et équipement, réduit les proportions de détenus pouvant bénéficier d’une activité sportive, ou de travail. Elle pèse sur les conditions de détention comme sur les conditions de réinsertion.
Elle pèse enfin sur les travaux d’entretien de l’établissement : comment refaire la peinture dans une cellule quand il n’est pas possible de la vider de ses détenus pendant quelques jours ?
L’établissement se dégrade, lentement mais sûrement. Cette situation est connue des autorités pénitentiaires, et Christophe Cavard continue de travailler, avec la direction de l’établissement, les associations, le personnel pénitentiaire, et le ministère de la Justice, pour trouver des solutions pérennes à ce problème structurel.
Les images filmées par les journalistes à l’occasion de cette visite sont une nouvelle possibilité de sensibiliser le public à cette situation d’incapacité à tenir la mission de détention dans la normalité et le droit. Car comme le disait Albert Camus : « une société se juge à l’état de ses prisons ».

Ces actions de sensibilisation du public se doublent de discussions avec le Ministère de la Justice. Christine Taubira, la précédente garde des Sceaux, s’était engagée à descendre elle-même constater l’état de la Maison d’Arrêt en décembre 2015. Jean-Jacques Urvoas, son successeur, a depuis été régulièrement alerté par Christophe Cavard. Lors d’un récent rendez-vous avec le cabinet du ministre de la Justice, le 22 juin, Christophe Cavard a obtenu des garanties sur la priorité de l’établissement dans les programmations budgétaires du ministère. Nous attendons désormais les annonces des premières mesures.

De gauche à droite : Muriel Dherbecourt,

Lors de la visite avec l’équipe des Gorges du Gardon

Reportage sur la surpopulation carcérale à la prison de Nîmes : JT 20h de TF1, 27 juin 2016

Courrier à M. Jean-Jacques Urvoas, garde des Sceaux, 21 juin 2016

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Courrier à Madame Christine Taubira, 16 décembre 2015

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Midi Libre, 10 décembre 2015

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Midi Libre, 16 décembre 2015

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Compte-rendu de visite du 4 décembre 2015 :

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Midi Libre du 8 février 2015 : compte-rendu de la visite de décembre 2014 :

Revue de presse des actions menées de 2013 à 2015 :

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Compte-rendu de la visite de décembre 2013

 

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