Les entreprises du Gard interrogent les candidats

Christophe Cavard a participé jeudi 8 juin au Grand Oral de l’Economie organisé par l’Union pour les Entreprises du Gard, à Marguerittes , face à un public d’entrepreneurs. Il a expliqué en quoi la transition écologique était aussi une opportunité pour un développement économique vertueux et créateurs d’emplois.

Il a répondu aux questions posées en amont par l’UPE30, en les remerciant d’avoir organisé ce débat entre les candidats de la 6ème circonscription, favorisant par cette initiative la vitalité de la démocratie locale.

Vous êtes candidat(e) aux élections législatives sur la 6ère circonscription du Gard et à ce titre nous vous invitons à participer au « Grand Oral de l’Economie » organisé jeudi 08 juin à 18h30 à l’ESCAL– 7 ter, rue des Cévennes à Marguerittes.    

VOS MOTIVATIONS POUR VOUS PRESENTER A CETTE ELECTION LEGISLATIVE?

Je veux mettre à profit l’expérience acquise lors de mon 1er mandat de député de 2012 à 2017 sur différents sujets, et particulièrement : les mesures à amplifier en faveur de l’économie réelle et l’emploi, le dialogue social, la formation tout au long de la vie, l’économie sociale et solidaire et plus globalement la transition énergétique ou écologique.
Je souhaite également voir aboutir les propositions que j’ai faites au sein des commissions d’enquête parlementaires en rapport avec le terrorisme islamiste, notamment sur le renseignement européen et territorial et sur la prévention de l’embrigadement de nos jeunes.

LES ATOUTS DE VOTRE PROGRAMME POUR LE MONDE ECONOMIQUE

Je souhaite que l’économie réelle supplante l’économie spéculative et financiarisée. Libérer l’économie et promouvoir « la valeur travail » c’est d’abord pour moi la sortir des mains des financiers et lutter contre l’évasion fiscale. Pour soutenir les acteurs de l’économie réelle, il faut conditionner les aides publiques, adapter la fiscalité et les cotisations sociales, prévoir l’aménagement du territoire, lutter contre le dumping social et les concurrences déloyales au niveau européen et mondial, valoriser la qualité des productions et des savoir-faire locaux, soutenir les filières d’avenir. Pour cela la formation professionnelle et l’apprentissage doivent être une priorité. Il faut enfin des services publics de qualité, facteurs de bien vivre et d’attractivité !

PROJET SOUTENU POUR LE TERRITOIRE

Un développement économique et social qui s’appuie sur le développement massif des énergies renouvelables, la rénovation des logements et l’habitat écologique, un plan alimentaire territorial, le tourisme durable, l’économie circulaire, l’économie sociale et solidaire, les TPE-PME, artisans et commerçants de proximité, les entreprises culturelles, les déplacements collectifs, les services aux personnes âgées à domicile, l’innovation et l’accès au numérique pour tous sur tout le territoire.

AUTRES QUESTIONS POSEES EN AMONT DE LA RENCONTRE :

A l’issue des élections présidentielles, quel sujet économique vous semble prioritaire à défendre auprès du gouvernement qui sera mis en place par le nouveau président ?

L’écologie, au-delà d’être une nécessité, j’ai eu l’occasion de le détailler durant cette campagne des législatives, est aussi opportunité économique. Je veux travailler activement avec Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire, qui est dans cette optique.

Quelle proposition dans le programme de votre candidat aux élections présidentielles souhaitez-vous soutenir si vous êtes élu ?

D’abord on peut se présenter aux élections législatives en homme libre, sans faire partie d’une écurie ou sans être le soldat de quiconque…C’est une élection uninominale ou chacun peut défendre son propre projet sans se cacher derrière une femme ou un homme providentiel sur une affiche !

Mon idéal est la coopération. Pour moi la concurrence créé des désastres sociaux et environnementaux. Elle crée du dumping social à l’échelle internationale pour les salariés, mais aujourd’hui elle créé surtout du dumping pour les entreprises prestataires des grands groupes multinationaux qui répondent aux règles des places boursières, loin de l’économie réelle et des besoins humains. L’économie doit être au service des humains, répondre à leurs besoins.

Je ne suis pas pour autant pour une économie administrée, alors je pense que c’est à nous ensemble de nous organiser pour coopérer.

Je ne veux pas non plus de la croissance à tout va qui a fait trop de dégâts au siècle dernier. Je veux une croissance sélective : croissance de certains secteurs et décroissance d’autres.

En ce sens c’est avec Nicolas hulot que je veux d’abord travailler, c’est sa vision politique à laquelle j’adhère, ne sachant pas véritablement la direction que prendra le gouvernement dans ce melting-pot gouvernemental. Je veux donc soutenir Nicolas Hulot pour accélérer la transition écologique qui est un levier économique.

Comment envisagez-vous votre rôle de député et que souhaitez-vous apportez à votre territoire à travers ce mandat ?

Le rôle du député c’est d’abord de travailler la loi. J’ai beaucoup travaillé en ce sens depuis 5 ans, et chaque amendement apporté à une loi est un travail besogneux, de négociations avec les ministres et les collègues députés, il faut convaincre, être présent dans les commissions, dans l’hémicycle…. et ceci chaque semaine de l’année, sans interruption.

Je n’aime pas la posture. Ni les députés « godillots ». J’aime l’esprit constructif, le dialogue, la négociation. Personne ne peut prétendre détenir une vérité à lui seul, et c’est aussi pour cela que j’aime la démocratie et la pluralité des opinions, le débat. Qui nous fait tous progresser….à condition que l’on s’accorde sur le constat. De ce point de vue je pense que l’écologie est un bon point de départ.

Pour le territoire, si je défends la République des territoires avec Carole Delga et Denis Bouad c’est que je sais qu’il leur faut des moyens pour investir et en conséquence ouvrir des marchés aux entreprises du territoire pour qu’elles se développent conformément aux besoins en matière de logements, d’infrastructures, d’énergies renouvelables, d’accès aux réseaux et au numérique…. Défendre la République des territoires c’est défendre une réforme fiscale impérativement, car les taxes locales ou les ressources des collectivités ne sont plus adaptées avec leurs compétences, décentralisées par vagues successives depuis 30 ans.

Depuis la loi NOTRE que nous avons adopté en 2015, La Région doit bâtir un Schéma Régional de Développement Economique d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII). Ce schéma définit les orientations en matière d’aides aux entreprises, de soutien à l’internationalisation et d’aides à l’investissement immobilier et à l’innovation des entreprises, ainsi que les orientations relatives à l’attractivité du territoire régional. Il organise, sur le territoire régional, la complémentarité des actions menées par la Région en matière d’aides aux entreprises avec les actions menées par les collectivités territoriales et leurs groupements.

La région doit aussi élaborer un Contrat de Plan Régional de Développement de la Formation et de l’Orientation Professionnelles (CPRDFOP) et un Schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (SRESRI).

Tout ceci avec les acteurs concernés, dont les chambres consulaires, les syndicats patronaux et de salariés, les élus locaux et les acteurs économiques.

Donc l’urgence ensuite est d’avoir les moyens de satisfaire aux objectifs définis ensemble, à partir des besoins et en se projetant ensemble vers l’avenir. C’est à nous de décider de ce que nous voulons ici et comment nous voyons le développement de notre territoire.Et pour cela il faut une réforme fiscale, qui permettra à la région de choisir sa fiscalité. On ne peut pas décentraliser des compétences et ne pas décentraliser les moyens de ces compétences cela n’a aucun sens ! Et c’est une véritable urgence pour l’économie et l’investissement local.

Cela s’appelle avoir les moyens de ses ambitions !

Quelle est votre priorité pour le développement économique de votre territoire ?

Apporter les moyens de la transition écologique et solidaire.

Dans toutes ses dimensions, par exemple :

  • Energies renouvelables, installer pour commencer du photovoltaïque sur les toits de tous nos bâtiments publics,
  • Rénovation thermique des logements,
  • Economie circulaire, recyclage et gestion des déchets
  • Installation de bornes pour les véhicules électriques ou hybrides
  • Les circuits courts pour l’alimentation dans la restauration collective et le bio
  • Le tourisme durable donc la protection de nos espaces naturels, et arrêter l’implantation de zones commerciales venant concurrencer les commerces de proximité des centres villes qui doivent rester vivants
  • Accroitre les services, par exemple aux aînés qui veulent rester à domicile ou inventer de nouvelles formes d’habiter ensemble en réponse à cette aspiration
  • Adapter les programmes de formations universitaires et professionnelles à ces ambitions et aux filières d’avenir liées à la transition écologique

Quel grand projet souhaiteriez-vous porter pour votre circonscription ?

Le Parc Naturel Régional, élaboré avec les acteurs économiques du territoire et les habitants, sur la base d’une charte qui sera bâtie ensemble. Rien n’est imposé tout se décide ensemble.

Le PNR c’est mutualiser les ressources et pas que naturelles ! Les ressources financières notamment les fonds européens que les communes ne savent pas bien capter tellement les dispositifs sont complexes.

Et ce PNR est également au bénéfice des urbains, des nîmois qui profiteront à 10 km de chez eux d’un territoire harmonieux, qui leur assurera des produits agricoles de qualité, des espaces naturels pour les loisirs, un poumon vert protégé.

 

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