“Être Charlie, c’est respecter les autres” s’est exprimé Christophe Cavard, avant de laisser la parole aux participants. Une cinquantaine de personnes, enseignants et acteurs du milieu associatif pour la plupart, étaient présents ce lundi. Ce débat permettait à tous de proposer des approches nouvelles sur les méthodes pédagogiques, et d’échanger leurs craintes. Seul bémol à l’évènement, “le manque de jeunes” soulevé par quelques participants, qui s’en inquiètent. Car tous n’étaient pas Charlie, lors des minutes de silence imposées dans les établissements scolaires. Certains élèves ne se seraient pas reconnus dans un slogan peut-être trop élitiste, ou “bobo” a lancé une enseignante. “Il faut reconquérir l’esprit du 11 janvier. Comment les plus jeunes ont-ils vécu ce moment là ?” s’est interrogé Christophe Cavard. Pour Sylvie, animatrice en sorties scolaires, “tous ces jeunes qui se taisaient, le problème c’est qu’ils n’ont pas les mots pour exprimer quelque chose d’abstrait”. Le problème de la radicalisation, difficile à cerner car ne touchant pas toujours des jeunes en situation de délinquance, était également au cœur du débat. Pour le député gardois EELV, “il ne suffit pas de recruter des policiers. l’État doit surtout recruter des brigades d’éducateur”.Après plusieurs interventions, les participants se sont vus remettre des post-its afin d’y écrire les thématiques les plus importantes à traiter selon eux sur le département gardois.

Baptiste Manzinali