Gorges du Gardon: vers le label Biosphère
Le premier comité syndical du Syndicat mixte des gorges du Gardon, suite au renouvellement d’une partie des délégués découlant des élections municipales, s’ouvrait vendredi 16 mai sur l’élection du Président. Christophe Cavard a été réélu et par la suite, tous les rapports ont été adoptés.
Christophe Cavard a informé les délégués du dépôt effectué mi-avril, auprès des instances nationales, du dossier de candidature au label Réserve de biosphère de l’Unesco pour le territoire des gorges du Gardon et ses environs. Soutenu devant un jury le 27 mai prochain, le dossier sera ensuite adressé l’Unesco via le ministère des Affaires étrangères.
Pour Christophe Cavard » Les 20 ans du Syndicat mixte des gorges du Gardon marquent le début d’une nouvelle existence aux commandes d’un territoire transformé. Et d’une maturité atteinte, celle-ci reposant notamment sur la reconnaissance des acteurs locaux envers le gestionnaire que nous sommes, suite à 20 ans d’engagement des collectivités publiques, au premier rang desquels le Conseil général. La démarche entamée en avril 2009 pour intégrer la liste des sites labellisés Réserve mondiale de biosphère a participé autant à la reconnaissance de l’institution qu’à la maturité de celle-ci.
La démarche a eu plusieurs effets bénéfiques, mesurables à plus ou moins long terme. Elle a notamment permis aux participants de prendre conscience d’un destin commun, au-delà des limites administratives du Syndicat mixte des gorges du Gardon, porteur du projet. Ainsi les gorges, cœur de la Réserve, abritent des enjeux qui intéressent autant la plaine agricole alentour que l’agglomération de Nîmes qui les contraint au Sud. Le territoire dans son ensemble s’est ainsi emparé de la question d’une éventuelle labellisation, que ce soit grâce à la concertation entre acteurs locaux au sens large ou grâce à la notion d’intérêt général qui a prévalu aux décisions des instances politiques, souvent de bord opposé.
C’est ainsi que les chasseurs ont côtoyé les gardes de l’environnement, que les techniciens départementaux ont pu échanger avec le milieu associatif, que les élus d’une couleur politique éloignée ont devisé sereinement sur leur volonté commune de préserver le territoire. Il aura fallu plus d’une quarantaine de réunions pour en arriver là, qu’elles aient eu lieu chez des habitants ou dans un milieu plus institutionnel, en petits groupes ou en rassemblement pléthorique, à l’image de la journée du 28 juin 2011 qui a mis plus d’une centaine d’acteurs autour de la table afin de leur faire produire des idées, de les inciter à être créatifs pour leur territoire.
Ce travail de longue haleine fut pimenté par la volonté du comité Man and biosphere de profiter de notre candidature pour tester de nouvelles méthodes participatives. Ce qui a permis d’enrichir les propositions tout en compliquant un peu la tâche des agents du SMGG chargés de mener le projet à bien. Mais il fallait bien 5 ans pour jeter les bases d’un projet de territoire qui vaut pour les 10 ans qui viennent, dans un premier temps. Car si le Syndicat mixte s’est engagé dans cette reconnaissance internationale, ce n’est certes pas pour la limiter à un galop d’essai. Dans un Sud-est de la France rempli de sites à haute valeur patrimoniale ou naturelle, les gorges du Gardon trouveront ainsi une reconnaissance internationale à leurs splendeurs.
A côté du Pont du Gard, patrimoine mondial de l’humanité, la Réserve de biosphère des gorges du Gardon offrira ainsi le pendant environnemental au développement équilibré que le territoire appelle de ses vœux, en cherchant sans relâche les chemins que peut prendre un développement économique et social compatible avec la conservation des ressources biologiques. »