Mobilisation pour le collège Capouchiné à Nîmes

Tout d’abord, le collège Capouchiné reçoit, à la rentrée scolaire 2016, une partie des élèves du collège Bigot, qui ferme ses portes. Les enseignants se sont donc légitimement inquiétés de leur capacité d’accueil, et ont alerté les pouvoirs publics et les parlementaires dès le mois de juin. Ainsi, Christophe Cavard a interpellé la ministre de l’éducation Nationale au mois de juillet 2016 pour lui demander que soit garantis les moyens matériels et humains d’une rentrée satisfaisante.
Une partie de ces moyens a été mobilisé, notamment pour l’accueil des 3ème. Mais l’accueil des 5ème restait problématique, avec plus 29 élèves par classe. Et les conditions d’accueil se dégradent avec la densification de l’établissement.
Mobilisés, les enseignants appellent à une journée d’action le 6 septembre. Ils demandent l’ouverture d’un dialogue avec l’académie, pour discuter des moyens mis à leur disposition, qu’ils estiment insuffisants, et mettre sur la table leur classement en « Education prioritaire ».

Le collège Capouchiné est l’un de ces établissements qui questionne les classements, et notamment les fameux REP, les Réseaux d’Education Prioritaire. Capouchiné n’est pas classé en REP, mais l’évolution rapide de la zone de recrutement de ses élèves a complètement transformé les données qui ont prévalu lors du classement national, en 2013. Le quartier de recrutement de Capouchiné, situé derrière la Gare de Nîmes, a été profondément transformé en quelques années. De nouveaux ensembles collectifs ont ramené une population d’autres quartiers. La « vie de quartier » n’existe pas encore, il n’y a pas de tissu associatif. Mais la pauvreté y est importante. Le collège subit ces transformations urbaines, et les enseignants ont le sentiment d’être confronté à une situation qui mérité que l’on réexamine leurs moyens.
Sous l’impulsion de Christophe Cavard, qui demande un rendez-vous en urgence à la rectrice de l’Académie de Montpellier, une délégation sera reçue le lendemain par Mme Armande Le Pellec Muller, rectice de l’académie de Montpellier.

Ce rendez-vous permettra d’ouvrir le dialogue, et de laisser s’exprimer les craintes, les doutes, mais aussi les fortes convictions d’une équipe d’enseignants mobilisés sur la réussite de leurs élèves. Il a également permis, dans l’urgence, de régler certaines questions liées au personnel non enseignant (infirmière), et, surtout, d’engager le rectorat dans un suivi de la situation du collège, et un examen des fameux critères de l’éducation prioritaire.

La situation est loin d’être réglée, mais la médiation lui permet d’avancer.

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