Réunion débat à Nîmes – Une alternative à Gauche qui se construit

Pour faire suite à l’initiative lancée par le Front de Gauche des « 1000 rencontres et une votation », Christophe Cavard a participé à une seconde rencontre-débat à Nîmes, à la salle Pablo Neruda (après celle de Vierzon du 6 octobre), en présence de Fanelie Carrey-Conte, député PS de Paris, membre du courant des frondeurs « Vive la Gauche » et Nicolas Sansu, député PCF-Front de Gauche du Cher et maire de Vierzon.

Face à la morosité ambiante, le mal démocratique et la seule austérité proposée par le gouvernement, les trois députés ont montré toute leur motivation à proposer une réelle alternative à la politique actuellement menée par une majorité qui avait été élue sur d’autres bases.

Cette rencontre qui fait aussi échos à la venue de Benoît Hamon, dix jours avant, à Nîmes, s’inscrit dans une démarche constructive. L’idée première n’est autre que de tenter de changer de cap dès maintenant, à l’aune de la mise en application d’une loi Macron « fourre-tout ». Ce projet de loi promet une ultra-libéralisation tous azimuts (travail le dimanche, professions réglementées, le transport en autocar…

Réunion Débat NîmesA la question posée par le débat : « Peut-on arrêter le désastre avant la fin du quinquennat ? »… les députés présents, Christophe Cavard en tête, répondent « oui », avec enthousiasme et détermination : « depuis 2012, nous avons voulu agir de l’intérieur. On s’est battus point par point au cours de débats à l’Assemblée, lorsque nous n’étions pas d’accord. Nous avons porté, y compris au sein du gouvernement, par l’intermédiaire de Cécile Duflot, la loi sur la transition énergétique, comme la loi ESS (porté par Benoît Hamon)… Mais, depuis la catastrophe électorale de mars dernier, nous assistons à une fuite en avant. Au lieu de changer radicalement de direction au lendemain des municipales, et d’écouter le signal lancé par les électeurs, on a assisté à l’inverse avec la nomination de Manuel Valls. C’est à partir de ce moment-là que nous, écologistes, avons décidé d’agir non plus de l’intérieur, mais de l’extérieur, après la sortie du gouvernement de Cécile Duflot ».

Le député du Gard a rappelé que « la droite sera toujours notre adversaire politique et le FN notre ennemi. Là, il s’agit de reconstruire à l’intérieur de l’ensemble de la Gauche, autour des valeurs qu’elle a toujours porté, comme l’égalité, la justice, la solidarité ».

Pour expliquer ses inquiétudes vis-à-vis des orientations prises par le gouvernement, Christophe Cavard prend l’exemple du CICE, qui au départ prévoyait des « contreparties ». Un point repris par Nicolas Sansu et Fanelie Carrey-Conte qui rappellent en chœur qu’il s’agit au final d’un « chèque en blanc de 41 milliards d’euros ! ». La députée de Paris soulignant par la même occasion « des aberrations comme la suppression de 327 emplois en Loire-Atlantique (à Carquefou) ». Elle fait référence à l’entreprise SEITA-groupe Imperial Tobacco qui aurait détourné de son objet l’attribution du CICE.

Réunion Débat NîmesPour le député-maire de Vierzon, le gouvernent va droit dans le mur : « c’est comme le Titanic, on continue à jouer la musique… alors que l’on est en train de couler ! ». Pour lui, face à « une société abîmée », il faut « retrouver un corps théorique, remettre du commun. Plutôt que de trouver une réponse individuelle à chaque problème, trouver davantage de réponses collectives, comme par exemple sur les questions fiscales, puisqu’on en est arrivé à rendre la fiscalité injuste. Un non-sens ! ». Sur le travail le dimanche : « je ne suis pas contre le travail le dimanche en général. Il faut bien des hôpitaux ouverts… Mais le problème c’est la symbolique de l’ouverture générale des magasins le dimanche. Si la grande perspective politique et les prochains grands combats de la Gauche, c’est d’aller faire ses courses dans les grands magasins le dimanche, c’est triste ! ».

Fanelie Carrey-Conte, heureuse d’avoir participé à cette soirée devant un public de 120 personnes, conclut : « il y a urgence à agir, car il y a un risque de déclassement, un risque écologique et une urgence démocratique », d’où « l’utilité de ce type de réunion-débat ».

Les trois députés ont voulu lancer un message fort : « Oui nous avons des divergences mais c’est à nous de construire les bases communes d’une nouvelle gauche. Pour cela, il ne faut pas faire de nos convictions des vérités absolues. Il faut engager un débat de fond sur les grandes règles démocratiques ».

Consulter le dossier de presse relatif à l’évènement.

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