L’ANRU 2 présenté aux habitants du Mas de Mingue : « Réinventer les quartiers »
Organisée par le comité de quartier du Mas de Mingue au Centre Jean Paulhan, à Nîmes, Christophe Cavard a participé à une réunion de présentation du programme de rénovation ANRU 2 (Agence Nationale de Rénovation Urbaine), le vendredi 6 février 2015, aux côtés de : Aline Galice, présidente du comité de quartier, Dominique Barre, trésorier, Nadège Guillon, membre de l’association, Marc Taulelle, adjoint à la municipalité et délégué au quartier, Christian Bastide, conseiller Général du canton Nîmes 3 (représentant Jean Denat) et Françoise Dumas, députée de la 1ère circonscription du Gard.
Des responsables associatifs ont pris la parole pour exprimer leur surprise de pas avoir été associés à la préparation de cette réunion et pour réaffirmer que les acteurs du quartier sont force de proposition, leur souci étant qu’on ne reproduise pas les erreurs du passé.
Christophe Cavard les a rassurés en affirmant que c’est l’esprit de la loi, qu’il n’y a plus le choix, « l’ANRU 2 oblige à la co-construction avec les habitants, c’est ensemble qu’il faut bâtir la méthode. La vision des uns et des autres est non-négligeable car tous sont en lien avec le quartier. Le temps de la rencontre sera pris très en amont des démarches administratives avec la constitution de «conseils» qui devront travailler sur les projets. Ce sera un processus assez long, de 2 à 3 ans pour les premières actions. Le quartier du Mas de Mingue est prioritaire pour agir au plus vite sur des éléments objectifs comme le transport, les infrastructures. Les crédits de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine sont fléchés, il faudra y aller par étape ».
Plusieurs habitants présents ont pris la parole pour dénoncer la réalité des habitats au Mas de Mingue et rappeler que c’est un des quartiers qui a le plus souffert des émeutes. Les logements sont indignes: «on vit dans des gourbis, nous sommes des français et on a en marre !».
Une jeune femme a insisté sur la nécessité de faire logiquement les choses en s’appuyant sur l’expérience récente du Mas de Teste où l’on a construit des logements sans aucune infrastructure autour.
On s’inquiète de la disparition de la Poste au Mas de Mingue, alors que le besoin d’une maison médicale se fait aussi ressentir, de routes en bon état et de trottoirs sur lesquels on pourrait circuler lorsque l’on est handicapé ou en poussette.
Rejoint sur ce point par Françoise Dumas, Christophe Cavard a porté l’idée qu’il faudra « trouver des terrains vacants pour construire des logements neufs et reloger avant de détruire les vieux bâtiments ». Un habitant a interpellé l’auditoire sur le risque de relogement à l’identique, et a souligné l’importance du maintien du collège dans le quartier. Une question qu’avait abordé le député écologiste directement avec le principal de Jules Vallès, le 19 janvier dernier.
Une intervention qui donne toute la teneur des enjeux de cet ANRU 2 : « Il y a 50 ans la mixité sociale existait, si on la veut vraiment, il faut exploser et réinventer les quartiers, les aérer et construire des logements sociaux partout, c’est une question de volonté. »
Dans le prolongement de cette analyse, ce programme d’aménagement devra intégrer la question suivante à laquelle Christophe Cavard est particulièrement attachée : comment relier le Mas de Mingue, Courbessac et le reste de la ville de Nîmes ?
Les habitants du Mas de Mingue ont montré qu’ils restaient très attachés à leur quartier et s’ils devaient être relogés le temps de la reconstruction de logements neufs, la plupart aimeraient y revenir. Les membres du comité de quartier se sont dits vigilants et optimistes, la reconstruction du collège et de l’école primaire sont les gages d’un bon départ pour l’ANRU 2 qui promet de donner au quartier une image plus humaine.
Lire le communiqué du 19 décembre 2014, dans lequel Christophe Cavard insistait déjà sur la nécessité de cette réunion avec les habitants.